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3è siècle

Crise inflationniste à Rome

L'État romain a des obligations financières importantes : distribution gratuite de blé à la population, paiement des légionnaires. Or, seules les populations conquises sont soumises à l'impôt. Au cours des deux premiers siècles, les tributs de guerre permettent d'assurer l'équilibre des finances. À partir du 3e siècle, ce n'est plus le cas et les sources d'argent frais se tarissent (arrêt de l'expansion de l'Empire et guerres de sécession en Espagne, en Gaule et au Moyen Orient).

Pour faire face à cette situation, plutôt que d'adopter des mesures impopulaires de restrictions budgétaires, les empereurs décident de réduire régulièrement la teneur en argent des deniers émis (teneur de 50% au début du 3e siècle, au lieu de plus de 90 % un siècle auparavant). Le mouvement de dépréciation s'accentue après l'émission de l'antoninien par Caracalla en 215. D'une part, il vaut deux deniers mais n'en pèse qu'un et demi ! D'autre part, sa teneur en argent ne cesse ensuite de se réduire : 48 % en 238, 4% en 276. Dans ce contexte de dépréciation monétaire régulière, la hausse des prix s'accélère : les prix du blé sont multipliés par 16 entre 218 et 293.



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