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1929

Le krach boursier d’octobre 1929

« Le prix des actions a atteint ce qui paraît être un haut plateau permanent ». Ecrite début octobre 1929, cette phrase d’Irving Fisher -l’un des plus grands économistes du XXe siècle- est révélatrice de l’état d’esprit qui régnait à la fin des années 1920, les « années rugissantes ».

Il est vrai que les Etats-Unis avaient alors connu une expansion économique exceptionnelle, marquée par la hausse sensible de la production industrielle et du pouvoir d’achat des ménages. La spéculation boursière s’était cependant emparée du pays, et de très nombreux américains investissaient toute leur épargne sur le marché des actions ou s’endettaient pour le faire, tant les perspectives de plus-values semblaient importantes alors que la hausse de la Bourse newyorkaise avait été quasi- ininterrompue depuis des années. La poursuite du mouvement spéculatif entretenait ainsi une spirale haussière vertigineuse.

Toutefois, dès le début 1929 les premiers signes d’un essoufflement de la croissance économique étaient apparus, les profits des entreprises ralentissaient et les salaires n’augmentaient plus. Dans ce climat, les premières prises de bénéfices se multiplient en septembre et finissent par provoquer un repli des cours boursiers. Mais la baisse s’accentue mi-octobre et le jeudi 24, c’est la panique : l’indice Dow Jones s’effondre de près de 25% en séance avant de rebondir. Le lundi suivant, il perd 13% et le lendemain, le « mardi noir », encore 12%. Du 22 octobre au 13 novembre la chute des cours atteint 39%. Elle perdurera trois ans. Les épargnants sont ruinés, les banques sont entrainées dans la chute des spéculateurs imprudents. La Banque centrale américaine, la Fed, réagit tardivement et de façon inappropriée en augmentant les taux d’intérêt : elle favorise ainsi la contraction de l’activité et le pays, puis le monde, tomberont dans la grande dépression des années 1930. La leçon sera retenue. Lors de la grande crise financière de 2008, le Fed réagira immédiatement en baissant fortement ses taux d’intérêt et en fournissant les liquidités nécessaires à la survie du système financier.



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